Philippe Mory / Cinema
Etudiant à Paris, Philippe Mory participe en 1954, comme comédien, au court métrage qui marque le début des cinémas d'Afrique noire : Afrique sur Seine de Paulin Soumanou Vieyra. Repéré par Michel Drach, Philippe Mory est, en 1959, le premier Africain à tenir un rôle principal dans un film français, On n'enterre pas le dimanche (prix Louis Delluc, 1960).
En 1961, Mory écrit le scénario de la Cage qui sera réalisé par Robert Darenne, avec Marina Vlady, Colette Duval et Jean Servais. Ce film, qui consacrera le retour de Mory dans son pays, marquera également le départ du cinéma gabonais. Philippe Mory était en avance sur son temps. Trop en avance : il n'a pas trouvé au Gabon toutes les conditions pour se réaliser et éprouver son talent.
Son passage à vide est interrompu en 1971 par le tournage de son premier long métrage les Tam-tams se sont tus. La notoriété internationale est enfin à portée de sa main. Il va dès lors s'identifier au cinéma gabonais comme au grand mouvement panafricain du cinéma. Il crée en 1975 avec d'autres cinéastes la Fédération Panafricaine des Cinéastes (FEPACl) et la même année le Centre National du Cinéma gabonais (CENACI).
Parvenu à l'âge où d'autres jouissent d'une retraite méritée, il devient à nouveau l'un des comédiens les plus recherchés du continent et tiendra, à partir de 1994, des rôles de première importance dans des films aussi marquants que Le Grand Blanc de Lambaréné, Orèga, Au bout du fleuve, Dôlè, Les Couilles de l'éléphant, Le Silence de la forêt, L'Ombre de Liberty...